Maria n’est plus toute jeune et aide des personnes plus âgées qu’elle. Tirant le diable par la queue, elle ne se résout pas à sa précaire condition et, par-ci par-là, vole quelques euros à tous ces braves gens dont elle s’occupe avec une dévotion extrême… et qui, pour cela, l’adorent… Pourtant une plainte pour abus de faiblesse conduira Maria en garde à vue…
On retrouve dans La Pie voleuse, avec plus de légèreté que dans les deux films précédents, les thèmes chers au réalisateur : la famille, l'engagement, la transmission, le partage, la littérature... Et l'amour, qui prend ici toutes les formes. Le coup de foudre, l'amour patient, l'amour qui dure malgré les aléas de la vie, entre Maria et Bruno, ou encore celui d'un vieux monsieur qui accompagne chaque jour à "la bonne pâtisserie" son épouse qu'il aime sans compter, même s'il sait qu'il sera toujours le second dans son cœur après André, ce premier fiancé jamais revenu de la guerre...
Toutes ces petites intrigues parallèles nourrissent cette histoire où chacun, à l'instar de Maria, cherche son bonheur, ou du moins des raisons de rêver. "Je n'ai pas envie de penser à ce que ma vie n'a pas été, c'est trop dur", confie Maria à M. Moreau. Ariane Ascaride, en majesté, éclaire de sa lumineuse interprétation cette pie voleuse, aussi généreuse que roublarde.